Végétal
In the “Végétal” series, the diptych presents itself to the viewer as so many aesthetic oppositions: black and white/colour, blur/sharp, soft/hard, shot-reverse shot, wide angle/close-up… The city and its endless skyscrapers are like cathedrals abandoned to the scent of carbon and the wind mineral dust. The drops gradually drip in an increasingly suffocating tropical heat. The rigor of the Bauhaus contrasts with the enveloping softness of a velvet leave. Succulents invade the cloisters. The Crassula reveals its secrets in the corner of an alcove, while a magnolia perfumes the closed bed. In a decor of the Princes of Orange, the tulip drinks grey. The sprawling city continues to spread its withered branches. The old man's hair embraces a veil of metal. The broken forehead is palmed with time, which damages everything.
Dans la série « Végétal », le diptyque s’offre au spectateur comme autant d’oppositions esthétiques : noir et blanc/couleur, flou/ net, doux/dur, le champ-contrechamp, plan large/close-up… La ville et ses gratte-ciels infinis sont comme des cathédrales qu’on abandonne à la senteur du carbone et aux poussières minérales du vent. Les gouttes perlent peu à peu dans une chaleur tropicale de plus en plus suffocante. La rigueur du Bauhaus s’oppose à la douceur enveloppante d’une feuille de velours. Les succulentes envahissent les cloitres. Le Crassula révèle ses secrets au coin d’une alcôve, pendant qu’un magnolia parfume le lit clos. Dans un décor des princes d’Orange, la tulipe boit du gris. La ville tentaculaire ne cesse de déployer ses branches desséchées. La chevelure de vieillard embrasse un voile de métal. Le front brisé se palme avec le temps qui use tout.